Les jeux vidéo rendent les jeunes idiots, violents et accros... Autant de clichés repris régulièrement par des responsables politiques, des associations militantes conservatrices et même par le pape Benoït XVI en 2007, le plus souvent à l'occasion d'un fait divers. Ces clichés ont la vie dure lors même que 40 % des Français (et des Françaises) jouent à des jeux vidéo. Ici comme pour d'autres questions, une évidence logique doit toujours être rappelée : une pratique qui concerne des millions de personnes ne saurait expliquer les problèmes de quelques uns. Comme tout abus, la consommation de jeux vidéo peut avoir divers conséquences négatives pour l'individu, et les problèmes spécifiques de certains adolescents ou adultes peuvent être renforcés par l'usage immodéré de certains jeux très particuliers. Reste l'immense majorité des utilisateurs de jeux vidéos - y compris violents - qui ne sont pas des drogués, qui ne confondent nullement le réel et l'imaginaire et qui développent même grâce à ces jeux des formes d'adresse et d'intelligence ainsi que des sociabilités.
Tandis que s'ouvrait l'un des plus importants rassemblements de joueurs samedi 23 avril au futuroscope de Poitiers, nous présentons ici quelques ressources électroniques.
- Lire une interview de la psychologue Vanessa Lalo sur le site du Nouvelobs.com
- Lire trois articles plus nuancés de Stéphane Desbrosses sur le site Psychoweb.
- Lire le point de vue du psychanalyste Yann Leroux
- Télécharger le livre de Serge Tisseron Qui a peur des jeux vidéos ? (2008)
- Lire un bilan des recherches par Michel Nachez et Patrick Schmoll, Violence et sociabilité dans les jeux vidéo en ligne (2003).
- Découvrir l'Observatoire des mondes numériques en sciences humaines